Concorde et Boeing 747 pour la première fois dans le ciel de Paris

Le prototype 001 de l’avion supersonique franco-britannique Concorde venant de Toulouse d’où il avait décollé une heure plus tôt, a fait sa première apparition dans le ciel de Paris le jeudi 29 mai, à 9h52mn, survolant la place de l’Etoile, les Champs-Elysées et la place de la Concorde à 500 mètres d’altitude et à la vitesse de 600 km/h. Vingt minutes plus tard, piloté par André Turcat, chef-pilote d’essais de Sud Aviation, il se posait sur l’aéroport du Bourget, ouvrant ainsi magnifiquement et dans l’enthousiasme des visiteurs, le 28ème Salon de Paris.


Trois jours plus tard, après être exposé sur l’aire de présentation statique, l’appareil a effectué une nouvelle démonstration en vol, en présence de quelque 150.000 personnes qui n’ont pas caché leur admiration. Après avoir survolé l’aéroport à trois reprises dans différentes configurations (avec le nez abaissé de 5°) à 650 km/h, le CONCORDE à effectuer un « touch and go” puis a atterri sur la piste nord-sud utilisée pour les démonstrations. Il devait jeudi dernier être à nouveau présenté en vol. Les 7 et 8 juin, il est prévu une double présentation en vol par les prototypes 001 et 002.

Le Boeing 747, premier avion de transport commercial à grande capacité de la nouvelle génération, est apparu pour la première fois à la verticale de l’aéroport du Bourget, mardi dernier, à 14h30, heure exacte à laquelle son arrivée avait été annoncée. Le fort mauvais temps qui régnait alors et dont les photographies qui illustre cette page permettent de se faire une idée n’a malheureusement pas permis aux nombreux visiteurs admirateurs qui attendaient avec impatience son passage de le voir aussi nettement et aussi longtemps en vol qu’ils l’auraient souhaité.


L’appareil avait décollé de Seattle à 21h22mn (heure locale) au poids de 285 tonnes, emmenant quarante et une à son bord. L’équipage était composé de Donald Knutson, pilote d’essais de Boeing. Commandant de bord ; Lew Wallick, copilote ; Pat De Roberts, ingénieur mécanicien. Le trajet Seattle-Paris, long de 8260 kilomètres, a été couvert en 9h08 mn de cale à cale. L’appareil a volé à des altitudes comprises entre 8700 et 10.000 mètres ; sa vitesse/sol maximale a été de 1050 km/h. Le poids de carburant consommé a été de 125 tonnes. Les quatre turboréacteurs Pratt and Whitney JT9D-3D3 de 19.700 kg de poussée, qui l’équipent ont tourné avec une parfaite régularité.
Le retour de l’appareil pour Seattle est prévu pour samedi matin. Gageons que les visiteurs se presseront nombreux pour monter à son bord, où ils verront la cabine équipée de 340 sièges – ce qui n’est pas sa capacité maximale (de 374 à 406).