La SNECMA et Bristol Siddeley ont annoncé conjointement le 18 novembre les premiers essais au banc de l’Olympus 593-B, le réacteur de Concorde. Prévu pour la fin du mois, cet évènement s’est donc produit avec une certaine avance par rapport au planning des coopérants. Ce prototype a déjà fonctionné pendant une heure à 50% de sa puissance, et pendant 5 minutes à 60% de sa poussée maximale : une poussée de 17.000 livres (7,7 tonnes) a été ainsi obtenue. Au cours des quinze derniers mois, les deux moteurs de développement déjà construits (type 593-D) avaient accumulé au total 170 heures de fonctionnement au banc.

Tandis que les essais  au banc se poursuivent à Patchway, les deux motoristes préparent pour le printemps prochain les essais de l’Olympus 593–B équipé de la tuyère créée par la SNECMA. Au cours de l’été prochain commencera l’équipement d’un « Vulcan”, qui servira de banc d’essais volant à l’Olympus 593-B.

A l’occasion du début des essais au banc du moteur de Concorde, M. Robert Vergnaud, Directeur des Transports Aériens au Secrétariat à l’Aviation Civile a envoyé ses félicitations à M. Conway, Directeur Général de Bristol Siddeley.

La discussion budgétaire au Sénat

Aviation civile

Le budget 1966 de l’Aviation Civile a été examiné par le Sénat à la fin de sa séance du 12 novembre. Cette circonstance a contribué à écouter un débat qui s’est réduit aux exposés des rapporteurs : MM. Yvon Coudé du Foresto (rapporteur spécial de la Commission des Finances, du Contrôle Budgétaire et des Comptes Economiques de la Nation) et Gaston Pams (rapporteur pour avis de la Commission des Affaires Economiques et du Plan), aux interventions de MM. Raymond Bossus et Jacques Soufflet et à la réponse de M. Pierre Dumas, Secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre, au nom du Gouvernement.

En dehors des problèmes d’Air France et d’Air Inter et des questions d’infrastructures, divers aspects de la construction de matériels aéronautiques civils ont retenu l’attention du Sénat :

Au sujet de Concorde, M. Dumas a réaffirmé la décision ferme du Gouvernement français de poursuivre cette opération jusqu’à son terme. Il a assuré le Sénat que les crédits doivent permettre la poursuite normale et que si ces crédits se révélaient insuffisants, le Gouvernement aviserait et certainement, y porterait remède. L’Administration française considère que les rumeurs relatives à un accord anglo-américain pour retarder la sortie du prototype sont dénouées de fondement.