Mon baptême supersonique en F-BVFC le 13 mars 1999,
Tout commence le 29 décembre 1998 , jour de mon anniversaire comme par hasard !!! Nous recevons une lettre recommandée de Géant Casino. Ces courriers ne laissent jamais insensibles car ils peuvent être aussi porteurs d’une mauvaise nouvelle.
Je ne sais plus, mais j’ai du crié de joie en découvrant le texte suivant » Vous avez participé à l’opération 100 ans avec nous………….Vous êtes parmi les 50 heureux gagnants de notre tirage au sort » pour un vol supersonique de deux personnes
Puis un peu plus loin, » le samedi 13 mars 1999, préparez vous à décoller à bord du Concorde pour un baptême de l’air supersonique ! à bord champagne et collation vous seront réservés pour rendre votre vol encore plus agréable. Vous effectuerez une boucle supersonique d’environ deux heures. Le commandant de bord aura le plaisir de vous remettre un certificat personnel de passage du mur du son… » Puis enfin les modalités et les heures, courrier signé Jean Marc Suzat, Directeur général des hypermarchés Casino
Le Jour » J » arrive. Après le transfert de Nantes Roissy en Airbus, tout payé, nous arrivons dans le Hall Concorde ou la réception est à la hauteur de l’évènement. Après une collation nous partons en car vers les pistes.
Je fais partie de ces chanceux qui ont pu approcher le Concorde sans quasiment aucun contrôle de sécurité. Puis nous sommes montés dans ce si bel oiseau, un regard furtif vers la cabine de pilotage
Puis nous prenons place dans la dernière rangée de la première partie de l’avion. Je me trouve auprès du hublot et suis ravi. Puis ce sont la Fermeture des portes, et la présentation des consignes de sécurité par le PNC,
Nous rejoignons la piste de décollage et les palpitations s’accélèrent. Les visages de tous sont radieux et chacun mesure la chance incroyable de pouvoir être ici.
Les moteurs Olympus, montent dans les tours puis c’est l’accélération foudroyante.
Nous avons décollé tel une fusée, le steward qui était proche, nous expliqua la consommation effroyable au décollage. Il était vraiment à l’écoute. Puis, petite anecdote, il dit » Vous êtes aux places de Gérard Depardieu et de Carole Bouquet qui prennent régulièrement le Concorde, là ou vous êtes »
Nous avons été accueilli comme des Rois car la prestation moyenne n’existait pas et chaque passager était choyé à l’extrême par des hôtesses et des stewards d’une amabilité remarquable.
Nous prenons de l’altitude très très rapidement, heureusement le ciel est dégagé et nous sommes ébahis par la vue à travers le hublot qui est petit mais permet d’avoir une belle vue. Nous regardons régulièrement l’afficheur qui nous permet de suivre l’augmentation régulière de la vitesse ou nous volons
Puis nous avons franchi MACH 2 sans rien sentir. Applaudissements nourris ! Et le Champagne est débouché par les hôtesses. Cette fois, ça y est, nous volons plus vite que la vitesse d’une balle de fusil ! Près de 600 mètres/seconde. A cette vitesse là, on couvre près de 40 kilomètres par minute. Nous avons à près de 20 000 mètres contemplé la courbure de la terre.
La courbure de la terre vue de Concorde à près de 20 000 mètres de la terre (Droits réservés / X Jubier)
Puis ce fut le festin, là aussi, Royal. Cela paraissait incroyable que dans un espace aussi exigu on puisse servir des plats aussi raffinés.Photo CAP AVENIR CONCORDE – Droits réservés
Nous avons pu ensuite durant quelques secondes, aller deux par deux, dans » le couloir » de la cabine des pilotes. Un avion normal est déjà bourré d’instruments mais là, çà dépasse tout ce qu’on peut imaginer. C’est là qu’on se dit que les pilotes et mécaniciens ce sont vraiment de très bons.
Puis, déjà le retour sur terre….Hélas. A notre retour, nouvelle collation offerte par Casino, remise de cadeaux, et d’un diplôme personnalisé à notre nom et signé du commandant de bord Henri Gilles Fournier.
Henri Gilles FOURNIER, commandant de bord
Ce n’était qu’un baptême de deux ou trois heures mais tellement peu de personnes ont eu ce privilège qu’il restera graver toute ma vie. Que peut t’il y avoir de plus extraordinaire puisque de nos jours, mis à part les astronautes, ou les pilotes d’avions de chasse, personne ne peut avoir cette chance.