Il y a 46 ans, une nouvelle ère du transport aérien commençait !!!!

21 janvier 1976, premier vol commercial de Concorde

Le 21 janvier 1976, Air France emprunte une nouvelle fois la ligne Aéropostale entre la France et Rio en passant par Dakar. Mais cette fois, quelque chose a changé.
Quand il fallait à Mermoz, Saint-Exupéry, Négrin et les autres quelques jours, au prix d’efforts surhumains, pour faire ce trajet, la compagnie Air France, en ce jour de janvier 1976, va le faire à deux fois la vitesse du son.
Le 21 janvier 1976, pour la première fois de l’histoire de l’aviation civile, des passagers vont traverser l’Atlantique plus vite que le soleil. Car oui, c’est bien vers l’Amérique du Sud que commença l’histoire supersonique de Concorde à l’instar, une cinquantaine d’années plus tôt,
de l’histoire de la compagnie Air France grâce aux héroïques lignes Latécoère.
Le 24 mai 1976, une liaison régulière entre Paris et Washington DC fut ouverte et ce n’est que le 22 novembre 1977 que Concorde posa ses roues à New York pour faire vivre l’histoire que nous connaissons tous !

Mais savez-vous tout de Concorde ?

Voici quelques anecdotes que nous avons plaisir à partager avec vous !

Commençons par les essais. Comme tout avion, Concorde a dû subir une batterie de tests en toutes conditions afin de pouvoir être certifié. Il a bénéficié des meilleurs pilotes d’essais qu’il fût possible de trouver à cette époque. Parmi eux, le pilote Jean Pinet. Outre le fait qu’il fut le
premier pilote au monde à passer le mur du son aux commandes d’un avion de ligne, ce dernier fut le premier et le dernier à faire faire à Concorde un tonneau barriqué afin d’en démontrer les incroyables capacités manoeuvrantes. Démonstration réussie !
Pour le profane en voltige aérienne, le tonneau barriqué est une figure qui consiste à faire tourner l’avion sur une trajectoire qui tourne elle-même autour de son axe…. C’est pas plus clair ? Ok. Alors imaginez que vous roulez à vitesse constante dans un tunnel avec votre voiture. Le tunnel est droit, en face c’est la sortie. Pour une raison qui vous est propre, vous décidez de tourner à gauche pour engager votre véhicule dans une course qui vous emmène à monter le long du mur puis à passer par le plafond pour descendre enfin par le mur opposé et
revenir sur la route pour de nouveau vous diriger vers la sortie.
Si l’on se souvient de Concorde aux couleurs d’Air France et de British Airways, peu d’entre nous se souviennent qu’il arbora fièrement les couleurs de trois autres compagnies.
D’abord il y eut la BRANIFF. Cette compagnie, que beaucoup pensent fictive car son nom et un de ses avions furent utilisés pour illustrer la maison de production qui servit à produire la série South Park, a bien existé ! Elle a même existé avant Air France puisque née en 1928.
Cette dernière avait placé des options d’achats sur Concorde mais pour diverses raisons n’avait pas eu les moyens de se l’offrir. Aussi avait-elle loué à Air France et British Airways deux supersoniques pour les exploiter entre Washington et Dallas avec des équipages 100 %
BRANIFF.
Il y eu, aussi, un Concorde aux couleurs de Singapore Airlines loué auprès de British Airways. Et enfin, il y eut un Concorde aux couleurs de PEPSI loué à Air France par la marque de soda. Pour l’anecdote, ce dernier ne pouvait pas voler plus que quelques minutes en supersonique,
en effet la dilatation de la cellule due au frottement de l’air qui chauffait le tout faisait se détacher la peinture bleue dont Concorde avait été recouvert…
Pour son premier vol vers New York, le 22 novembre 1977, Air France invitait à bord de Concorde Maurice Bellonte. Ce dernier avait, avec Dieudonné Costes, traversé l’Atlantique Nord d’Est en Ouest pour la première fois de l’histoire de l’aviation. Pour en savoir plus sur cette incroyable épopée qui mena à Concorde nous vous donnons rendez-vous dans les podcasts “L’histoire en héritage” sur la chaîne “patrimoine” de OnAir.
Pour finir, Concorde fût le seul avion de ligne présidentiel supersonique. Ceci ne manqua pas de susciter la curiosité et quelques envieux. Ainsi en 1971, alors que Concorde n’est encore qu’un prototype, le président Pompidou se rend aux Açores à son bord pour un sommet
international. Là-bas le Président Nixon, fraîchement posé à bord de son classique Boeing 707, ne résiste pas à l’envie de s’offrir une visite de l’incroyable appareil franco-anglais guidé par le président français.
Il faut noter qu’après le président Pompidou, tous les voyages présidentiels lointains, de 1981 à 1995, seront effectués en Concorde. Air France avait même prévu un “kit” présidentiel qui permettait de transformer Concorde avec, à l’avant, une chambre et un bureau et, à l’arrière,
fax et imprimantes. Concorde, arme aéronautique de diplomatie internationale.

Aujourd’hui Concorde est entré au panthéon des machines volantes d’exception. On ne le trouve plus que dans des musées autour du monde pour le plus grand plaisir de ceux qui rêvent au ciel, et plus aucune compagnie n’a dans sa flotte de supersonique civil… Plus aucune compagnie ? Pas tout à fait ! Il n’a échappé à personne qu’un Concorde pointait fièrement son nez vers le ciel à CDG ? Il s’agit du F-BVFF et, ce Concorde là, est encore la propriété de la compagnie Air France.
Nous sommes Air France depuis 1933 et nous sommes fiers d’avoir pu relier les peuples plus vite que le soleil lui- même.
PS : De nombreux projets sont en développement pour remettre dans les ciels du monde des avions de lignes supersoniques.

Source Intranet Air France Janvier 2022