ECHOS Sud-Aviation – Janvier 1969 :

Nos Usines de Toulouse ont reçu de nombreuses visites parmi lesquelles on peut noter :

– Le 16 décembre : une mission hollandaise dirigée par M. Diepen, Directeur Général de Fokker Royal Netherlands Aircraft, accompagné de MM. Van Merten, Greidanus, Van Doorn et Wevers. Après un exposé sur Sud Aviation, nos hôtes ont visité Concorde et les installations de Saint-Martin, de Blagnac et de St Eloi, ainsi que le CEAT.

– Le 31 décembre : Le Général Bloch, Directeur de la Division Engins de la SNECMA qui a visité le prototype 001 de Concorde.

– Le 8 janvier : M. Yoshikawa, Assistant Manager Research and Développement de la Compagnie Japan Airlines, venu s’entretenir sur Concorde et Airbus, avec nos techniciens.

Un nouveau système de contrôle automatique des équipements mis au point par Sud Aviation.
Dans le cadre du projet Concorde, le Département Contrôle de Sud Aviation de Toulouse, se préoccupait, dès le début du programme, de trouver une solution moderne au problème de vérification en laboratoire de tous les équipements de bord.
Le Département Contrôle avec la collaboration de la Division Engins de Cannes et le Département Electronique de Toulouse, réalisait l’appareillage de Test d’Equipements Complexes (ATEC) qui était mis en place à l’usine de Toulouse-Saint-Martin, en octobre 1967. Il s’agit d’un système capable de contrôler automatiquement la majorité des équipements de l’avion. Ce contrôle est effectué dans les meilleures conditions d’efficacité et de rentabilité, ce qui, en dernière analyse, contribue grandement à la sécurité des vols.
Ce banc de test opérationnel comporte un certain nombre de stations spécialisées dont la mise en oeuvre est assurée par un ordinateur qui partage son temps entre chacune d’elle, ce qui permet de travailler simultanément les unes des autres.
L’ATEC remplace, à lui seul, la majorité des bancs d’essais spécialisés que Sud Aviation aurait dû acheter pour mener à bien le contrôle des équipements CONCORDE. Pour tester un équipement, il suffit de le raccorder à la station appropriée, de changer la mémoire de l’ordinateur par le programme de test inscrit sur une bande perforée et d’appuyer sur le bouton départ. Le test se déroule alors automatiquement et les résultats en sont imprimés.
Il faut ajouter que l’exploitation du système est particulièrement aisée étant donné que l’une des stations est une station de programmation permettant à l’utilisateur de confectionner et de modifier, lui-même, ses programmes en utilisant un langage memo-technique très simple.
Bien que l’ATEC ait été développé et fabriqué par Sud Aviation pour Concorde, son universalité d’emploi et sa souplesse extraordinaire d’exploitation permettent d’analyser n’importe quel matériel électronique de n’importe quel type d’avion.
Sud Aviation, après une étude du marché effectuée auprès des Compagnies Aériennes et Organismes d’Etat, décidait de commercialiser le Système ATEC, en mai 1968 et confiait cette commercialisation au Département Electronique de Toulouse qui a entrepris une promotion de vente à l’échelle mondiale.
Le premier contrat était enlevé en octobre 1968 à l’issue d’une très vive compétition. Le premier acquéreur du système ATEC, est la Compagnie Aérienne Swissair qui entend, ainsi, appliquer les techniques les plus modernes pour le contrôle et l’entretien des équipements électroniques et sa flotte actuelle et future. De plus, l’utilisation de l’ATEC permettra à Swissair des économies considérables, tant sur le plan main-d’oeuvre, que sur les achats de matériel.
L’ATEC, par sa conception avancée et les avantages incontestables qu’il représente sur les systèmes concurrents, retient l’attention de nombreuses compagnies aériennes. Organismes d’Etat mondiaux et fabricants d’équipements.