Catégorie : Les dossiers de presse

Air & Cosmos – 23 Mars 1968 : Concorde : la fiabilité de l’Olympus

Article de Jacques MORISSET Un des éléments de base de l’économie d’exploitation du Concorde réside dans la sûreté de fonctionnement de ses quatre turboréacteurs Olympus 593, à la fabrication desquels sont associés Rolls-Royce (Bristol Engines Division) pour le moteur proprement dit (turbine à gaz), la SNECMA pour le système d’éjection (réchauffe, tuyère à section variable, silencieux, inverseur de poussée), et bien entendu les fabricants d’équipements. Cette sûreté de fonctionnement, ou fiabilité, a fait l’objet lundi dernier d’une conférence organisée à Sup’Aero par l’AFITAE. Y prirent part, en présence d’une nombreuse assistance, l’ingénieur en chef Devrièse (SNECMA) M B. G. Markham…


Aviation Magazine – 15 au 31 Mars 1968 : Spécial Concorde

Editorial par Roger CABIAC Concorde sans fard ni artifices. Avec la sortie, en décembre dernier, des ateliers se Sud Aviation de Toulouse, du premier prototype de Concorde, c’est surtout l’environnement dans lequel a évolué, au cours de ces derniers mois, le développement de l’appareil, qui doit retenir aujourd’hui l’attention de ceux dont l’objectivité reste la règle fondamentale. Les polémiques suscitées autour des causes du retard survenu au premier vol de Concorde ont eu, du moins, l’avantage de situer l’évènement à sa vraie place, en ce sens que, dans la réalisation d’un programme d’une telle ampleur, le fait que Concorde puisse…


Photo Ciné Revue – Mars 1968 : Concorde : Technique & Esthétique

Article de Vincent ROBERT L’étude de ”Concorde » conduite à la soufflerie à rafales et au tunnel hydrodynamique de l’ONERA a fait appel à la photographie pour connaître non seulement la forme des filets d’air ou de liquide au contact de la maquette, mais encore pour mesurer, par exemple, les différences de pression au sein du fluide ou les vitesses locales d’écoulement. La photo ci-dessous, a été prise de l’arrière de la maquette dans le tunnel hydrodynamique de l’ONERA à Chatillon. Elle représente les « tourbillons d’extrados” qui se produisent aux basses vitesses et augmente la portance de l’avion, en particulier à…


INTERAVIA – Février 1968 : Concorde à la veille de son premier vol

Alors que le programme Concorde entre dans sa phase décisive, les possibilités de l’appareil donnent lieu à des controverses de plus en plus vives. En définitive, son premier vol, qui fait l’objet de préparatifs prudents, fournira des réponses à quelques-unes des innombrables questions que l’on se pose. Ce projet met en jeu des capitaux si importants et le prestige de deux nations si étroitement alliées que se hâter lentement est devenu un mot d’ordre. La question la plus importante est peut-être la vitesse choisie pour Concorde. A cette question sont étroitement liés les problèmes de la forme à donner, des…


Air & Cosmos – 17 Février 1968 : Concorde : les essais de l’Olympus

Sur les 30.000 heures d’essais de l’Olympus 593 prévus avant l’entrée en service de Concorde (1971), plus de 2300 heures d’essais ont été réalisés au banc, tant en France qu’en Grande-Bretagne. Bien que relativement faible, ce nombre d’heures a déjà permis de franchir certaines étapes importantes dans le programme de développement du moteur. La fiabilité de l’Olympus 593, en particulier, s’est révélée supérieure aux prévisions ; le nombre de moteurs à démontrer pour inspection après essais s’est en effet avéré très inférieur à ce qui était primitivement envisagé. La plus longue durée des essais pour un seul moteur a été…


Air & Cosmos – 27 Janvier 1968 : Concorde « en retard” ?

Article de Jean-Marie RICHE L’Opinion britannique a très mal reçu un propos de M. Jean Chamant, Ministre des Transports, selon lequel les ”retards » de Concorde seraient imputables à des livraisons tardives des « moteurs britanniques” et d’équipements britanniques (les servo-commandes ont été spécifiquement mentionnés) de Concorde. Le député de Bristol a immédiatement demandé au Ministre de la Technologie des explications sur la déclaration du Ministre des Transports français. Celle-ci survenait malencontreusement à l’heure même où le gouvernement Wilson avait, d’extrême justesse, décidé d’épargner Concorde dans la vague d’économies sur les grandes options nationales de la Grande-Bretagne. Après les nouveaux téléphones (2…


INTERAVIA – Janvier 1968 : Pour le courrier supersonique, deux grands objectifs

Bonne tenue à la fatigue et longue durée de vie Les ruptures dues à la fatigue dans les structures métalliques soumises à des efforts, loin d’être un phénomène particulier à la technique moderne, sont étroitement liées à l’histoire de la construction mécanique et du transport. Peu après l’invention de la machine à vapeur et la mise en service des locomotives à vapeur, des ruptures se produisirent dans les éléments et les essieux des wagons. Ces ruptures, nullement imputables à une surcharge statique survenaient à l’occasion de charges très faibles et après un temps assez long. On les désigna donc par…


INTERAVIA – Janvier 1968 : Pour le courrier supersonique, deux grands objectifs

A la question de savoir s’ils sont favorables au transport supersonique, la majorité des usagers des lignes aériennes répondraient certainement par la négative. Il y a fort à parier que la plupart des dirigeants des compagnies de transport aérien auraient la même réaction, à condition de faire part de leur opinion en toute franchise. En ce qui concerne les avions à réaction à grande capacité, les usagers exprimeraient encore probablement leur opposition ou refuseraient de se prononcer ; quant aux dirigeants des compagnies, ils se montreraient extrêmement réservés. Abstraction faite des questions litigieuses telles que le bang sonique, le bruit…


Science & Vie – Hors-Série 1968 : Transport supersonique

Article de Roland de NARBONNE Propulser un avion de transport à des vitesses supersoniques sans sacrifier les exigences économiques, tel est le problème délicat posé aux motoristes voici cinq ans. L’Olympus de Concorde est une première réponse. Le premier vol de Concorde aura-t-il lieu en août prochain ? Seules quelques hautes personnalités de Sud-Aviation et de la British Aircraft Corporation seraient en mesure de répondre. Mais elles s’en gardent bien, afin d’éviter la déconvenue du vol manqué du 28 février. Annoncée près de deux ans à l’avance, comme devant être celle de la naissance réelle du transport supersonique, cette date…


L’Express – 11-17 Décembre 1967 : Le défi du Concorde

Article de Gérard BONNOT (Enquête de Roland de NARBONNE) On en parlait, depuis des années. Maintenant, il existe. Tout de blanc couvert, avec son long nez pointu de squale, il fait, ce lundi, son entrée officielle dans le monde. A 14h15, en présence de M. Jean Chamant, ministre des Transports de la République française, et de M. Anthony Wedgwood Benn, ministre de la Technologie de Grande-Bretagne, la grande porte du hangar des essais en vol de Sud-Aviation, à côté de la piste spéciale de Toulouse-Blagnac, basculera lentement, découvrant au public le premier exemplaire de Concorde, le prototype 001, immatriculé F-WTSS….