Air & Cosmos – 10 Juillet 1965 : La CDC et les essais de structure de Concorde

La Compagnie des Compteurs (CdC) vient de se voir confier la réalisation des installations de conduite des essais de structure pour l’avion Concorde. A la demande de l’Etablissement Aéronautique de Toulouse, CdC) construit donc un ensemble de conduite automatique qui permettra d’étudier des phénomènes d’échauffement cinétique, simulé par des émetteurs infra-rouges disposés autour de la cellule. Le même ensemble permet d’étudier les problèmes de refroidissement, ainsi que de simuler le système des forces variables auxquelles l’avion est soumis en vol. L’installation réalisée par la CdC constitue donc un centre de mesure, de contrôle et de calcul qui assure deux fonctions…


Air & Cosmos – Juin 1965 : Concorde

Commandé maintenant à 47 exemplaires (grâce à la récente décision de la Sabena, qui devient ainsi la dixième compagnie à avoir choisi le supersonique franco-britannique), « Concorde » respecte le calendrier que lui ont fixé les gouvernements et constructeurs : Sud Aviation, BAC, Bristol Siddeley et la SNECMA ; le dessin du prototype est en effet gelé, maintenant d’une façon définitive, et les premiers vols restent fixés au début de 1968. Les caractéristiques de l’appareil sont les suivantes : envergure, 25,5 mètres ; longueur totale, 56,2 mètres ; surface de la voilure : 358,25 m2 ; poids au décollage : 148 tonnes ; à l’atterrissage : 31 tonnes ; carburant utilisable : 79 tonnes ;…


Air & Cosmos – 19 Juin 1965 : La réplique soviétique de Concorde volera en 1968

Article de Jacques MORISSET  La mise en place lundi dernier, à côté du Vostok, de la maquette du Tupolev 144, déclencha immédiatement la visite des ingénieurs des plus grandes firmes : car le mystérieux Tu-144, comme cela était envisagé, il y a quelques semaines, est bien, ou plutôt sera, l’avion de transport supersonique soviétique des années 70. Les trois photographies montrent l’allure générale de l’appareil : la ressemblance avec ”Concorde » est frappante, sauf en ce qui concerne l’emplacement des quatre réacteurs et la disposition des entrées d’air. Celles-ci sont en effet groupées côte à côte sous le fuselage, très en avant, et…


INTERAVIA – Juin 1965 : Le programme Concorde est maintenant bien engagé

Parti de Paris-Nord en Concorde à 9h00, Arrivé au centre de New York à 8h30 (heure locale). Conférence et déjeuner avec X. Départ d’Idlewild à 14h00 (heure locale). De retour à la maison à 1h00 du matin. Ce bref compte-rendu de voyage pourrait figurer sur une page de l’agenda 1971 du parfait homme d’affaires parisien. Pour en arriver là, il aura fallu que les gouvernements de la France et de la Grande-Bretagne signent neuf ans plus tôt, le 29 novembre 1962, un accord pour la construction en commun de cet avion de transport supersonique désigné Concorde, que ce projet résiste…


Air & Cosmos – 1er Mai 1965 : 90% des équipements de Concorde seront français ou britannique

L’étude et le fabrication des équipements et systèmes de Concorde sont des facteurs déterminants de la qualité de l’appareil : de toute évidence, la réalisation d’un avion aussi avancé techniquement que peut l’être le futur transport supersonique franco-britannique exige en effet qu’il bénéficie des meilleurs équipements disponibles lors de sa mise en service, à ce correctif près qu’il ne s’agit pas tellement d’innover, mais d’utiliser au mieux des techniques connues : Concorde est en effet un avion commercial et les utilisateurs doivent pouvoir compter sur un appareil absolument au point dans tous les domaines. Comme le choix de la vitesse de croisière,…


Air & Cosmos – 30 Avril 1965 : Le conditionnement d’air de Concorde se prépare à Hatfield

Article de Jacques MORISSET Bien peu de journalistes avaient une idée claire des problèmes que peut poser le système de conditionnement d’air prévu sur Concorde ; aussi la visite organisée le 21 avril à Hatfield grâce à l’Association des Journalistes professionnels de l’Aéronautique et de l’Astronautique, à Hawker-Siddeley Limited et à la BEA s’est-elle révélée fort intéressante pour les quelque trente-cinq journalistes spécialisés qui avaient accepté d’y participer, et sont revenus ravis du voyage, de la cordialité de nos amis britanniques, et de la gentillesse avec laquelle toutes les explications nécessaires (parfois ardues) leur furent fournies. C’est M. H.W. Graves,…


ICARE – N° 33 – Printemps 1965, Editorial de Jean LASSERE

William A. MASLAND ! Ce pilote américain expérimenté, qui compte bien voler un jour sur le Concorde livre ses réflexions sur les problèmes que les supersoniques vont poser au contrôle aérien. Bien entendu, nous avions demandé à W. M. Masland le nombre de ses heures de vol, pour le présenter aux lecteurs d’Icare. Il nous a répondu : – Je n’ai pas tenu mon carnet très rigoureusement, surtout pendant la guerre. Mais on peut essayer de faire le total approximatif. La lettre où il résume sa carrière est malheureusement trop longue, beaucoup trop longue pour être publiée ici, et c’est dommage. Masland y…


Air & Cosmos – 6 Mars 1965 : Concorde volera dans 3 ans

Concorde volera dans trois ans exactement. Les délégués des 93 compagnies de l’IATA qui ont visité les usines de Sud-Aviation à Toulouse ont constaté que la fabrication des prototypes était effectivement commencée. Le premier vol du prototype est prévu pour le début de 1968. Le 02 volera quelques mois plus tard, les avions de présérie en 1969 et le premier avion de série au début de 1970. Dans les deux vastes bâtiments construits spécialement pour Concorde, ils ont d’ailleurs pu imaginer la taille de l’avion prévu pour transporter 120 personnes sur l’étape transatlantique. Comme l’avait souligné M. François Ragot, l’ingénieur…


Science & Vie – Février 1965 : Pourquoi avons-nous besoin des Anglais ?

Quand l’Olympus décide…. Concorde : pourquoi avons-nous besoin des Anglais. Article de Jacques MORISSET En passionnant l’opinion, l’affaire Concorde a brusquement révélé au public français l’importance et les dimensions du programme franco-britannique de réalisation d’un avion de transport supersonique : son importance, d’abord, par les polémiques sur le coût des investissements nécessaires ; ses dimensions ensuite, puisque son éventuelle remise en cause a soulevé une vague d’indignation dans les milieux aéronautiques des deux pays. Mais, de ce côté de la Manche, le réflexe le plus courant fut de s’étonner de notre carence en matière de turboréacteurs ; nombreux furent ceux, en effet (et même,…


Air & Cosmos – 30 Janvier 1965 : Les crédits de développement de CONCORDE

Le rapport sur les budgets civils  britanniques (Civil Appropriation Accounts) révèle que,  pour les exercices 1961-1962 à 1963-1964, les dépenses engagées par la Royal Aircraft Establishment de Farnborough en liaison avec le programme Concorde ont dépassé les prévisions dans les conditions suivantes : Exercice 1961-1962 : 197.000 Livres, soit 68% de plus que prévu, 1962-1963 : 289.000 Livres, soit 63% de plus que prévu, 1963-1965 : 337.000 Livres, soit 28% de dépassement. Pour la période de 1961-1962 à 1970-1971, il est prévu de dépenser pour les travaux d’études et de développement sur les avions de transport supersoniques : au RAE de Farnborough : 12,9 millions de…