A Toulouse, le prototype 001 Concorde subit actuellement un chantier important de plusieurs mois après 166h12 de vol dont 28h35 en supersonique.
C’est avec 4 réacteurs Olympus 593, non munis de la régulation que Mach 1,56 a été atteint alors que le programme ne prévoyait pas de dépasser Mach 1,3. Mais les bonnes caractéristiques de l’avion dans ce domaine ont permis d’aller au-delà du programme.
Le prototype 002 a effectué également des essais complémentaires dans le même domaine, avant d’entrer en chantier pour recevoir des réacteurs Olympus 593-3B pour lui permettre d’élargir le domaine de vol jusqu’à Mach 2 et au-delà.
Le prototype 001 qui devrait reprendre ses vols avant l’été doit recevoir également de nouveaux réacteurs avec leur régulation destinée à optimiser la circulation d’air à grande vitesse dans les nacelles.
Au cours de ce chantier les modifications prévues et dictées par l’expérience des premiers essais seront réalisées et le pilote automatique définitif de l’avion sera installé. Ce pilote automatique est nécessaire au vol en paliers à grandes vitesses, au cours desquels on mesurera de façon très précise la consommation de l’avion.
En automne 1969 une cellule complète a été installée ay CEAT pour y subir les essais statiques contractuels.
Une quatrième cellule construite en Grande-Bretagne est destinée aux essais de fatigue et de vieillissement à Farnborough.
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Les trois premiers de série assemblés en France et en Grande-Bretagne participeront aux essais en vol et notamment à l’expérimentation opérationnelle commerciale avec le concours des pilotes et techniciens des Compagnies Civiles ; le 4ème avion de série assemblé en Grande-Bretagne sera la premier livré à une compagnie cliente.
La chaîne française en 1973 produira deux Concorde par mois.
La certification est attendue au milieu de l’année 1973 et il est bon de rappeler que 16 Compagnies Internationales ont signé 74 options pour Concorde.
Il est bon de rappeler aussi l’importance qu’ont présenté, pour la préparation des essais proprement dits, le simulateur de Concorde et l’Appareillage Test d’Equipements Complexes (ATEC). Ce dernier système a d’ailleurs été commercialisé et différentes Compagnies aériennes ainsi que l’armée de l’Air française en ont commandé.
Des points de repère
2 mars 1969 : Concorde 001 – Premier vol à Toulouse devant les personnalités et la presse. Equipage : André Turcat, Jacques Guignard, Henri Perrier, Michel Rétif.
2 avril 1969 : Concorde 002 – Premier vol du prototype britannique 002. Décollage de Filton, atterrissage à Fairford. Pilote commandant de bord : Brian Trubshaw.
7/8 juin 1969 : Concorde 001 et 002 sont présentés simultanément en vol au cours des manifestations qui clôturent le Salon du Bourget. Le 001 décolle et atterrit devant le public.
6/7 août 1969 : Concorde 001 – Fin de la deuxième tranche d’essais en vol. Prototype 001 : 39 vols.
1er octobre 1969 : Concorde 001 – Quarante-cinquième vol ; Premier vol supersonique à Mach 1,05 (1150 km/h pendant 9 minutes – Altitude de 11.000 mètres)
8 novembre 1969 : Concorde 001 – Vol supersonique de 11 minutes. Aux commandes le commandant Paul Roitsch de la Pan Am premier des quatre commandants de bord désignés par leur compagnie (Pan Am, TWA, BOAC, Air France) pour évaluer en vol le Concorde.
21 janvier 1970 : Concorde 001 – Quatre-vingt-cinquième vol : un équipage du CEV prend en mains l’avion. Pilote commandant de bord, commandant Gilbert Defer.
29 janvier 1970 : Concorde 001 – Quatre-vingt-dixième vol : Concorde réalise son dernier vol avant de passer en chantier pour aborder les vols à Mach 2. Il totalise 166h12mn de vol dont 28h35mn en supersonique.
30 janvier 1970 : Concorde 001 – Essais spéciaux : Concorde fait des roulages à grande vitesse sur la piste de Toulouse inondée artificiellement. Sous la masse d’eau projetée, avion et réacteurs se comporte de façon satisfaisante.