Pour l’instant à l’étape de maquette, deux projets d’avions supersoniques sont présentés à l’occasion du 54e salon international du Bourget. Relier Paris à New-York en 90 minutes, c’est la promesse de l’un deux.


Visuel futuriste de l’Overture de Boom à l’aéroport Charles de Gaulle.
Crédit : BOOM

Il n’existe pas encore, mais sur la maquette son nez ressemble furieusement à celui du Concorde. Ce nouvel avion, qui devrait être en vol en 2027, ambitionne de traverser l’atlantique en 4h.

« Comparé au Concorde, qui était une merveille technologique, notre avion est un peu plus lent, mais il peut aller un peu plus loin. Et on pense que c’est l’avenir du transport supersonique durable », explique Ben Murphy le directeur du développement durable chez Boom, une entreprise américaine qui mise sur les vols supersoniques.

Il explique à RTL que 80 passagers pourront s’assoir à bord avec des tarifs similaires à ceux de la classe affaire.
Le constructeur est crédible aux yeux des compagnies aériennes puisque le carnet de commande est déjà bien étoffé avant même le premier vol de test.

« Dès maintenant, on a Japan Airlines, United Airlines et American Airlines avec un total de 130 appareils dans notre carnet de commande« , se réjouit le vice-président.

Par ailleurs, Boom vient d’annoncer un partenariat avec l’entreprise française SAFRAN qui s’occupera notamment du train d’atterrissage de l’aéronef futuriste.

Et à l’heure où les compagnies aériennes cherchent absolument à réduire leur consommation de kérosène, les avions supersoniques peuvent paraitre anachroniques. Mais pour autant, l’entreprise croit beaucoup en l’avenir de son avion. « Nous allons utiliser 100% de carburant durable pour tous nos vols de tests. Et nous achetons d’ailleurs dès aujourd’hui du carburant durable. »


L’avion supersonique Destinus au Salon International du Bourget
Crédit : Arnaud TOUSCH / RTL

À quelques pas de là, sur le tarmac du salon du Bourget, un projet encore bien plus fou interpelle. La maquette est un peu plus artisanale que chez Boom, mais Destinus veut bien révolutionner le vol transatlantique

« C’est un avion qui vous emmènera à New York en 90 minutes. À 30 km d’altitude, 6.000 km par heure. Vous entrerez dans l’avion, vous aurez une séance de cinéma et vous arriverez à destination », détaille fièrement Jean-Philippe Giraud, directeur de Destinus France. Pour y parvenir, l’entreprise compte doter son avion de moteurs à hydrogène.

Le constructeur compte faire un premier vol de test en 2028 et traverser l’atlantique au-delà de la vitesse du son dès 2034… même si les experts du secteur restent dubitatifs sur ces projets.