INTERAVIA – Avril 1964 – Principales objections à l’aviation commerciale supersonique

Par Bo K. O. LUNDBERG, directeur général de l’institut de recherches aéronautiques suédoises Cet article présente les principales conclusions du rapport de la FAA “Vitesse et Sécurité” dans l’aviation civile ainsi que les arguments fondamentaux sur lesquels reposent ces conclusions. Il n’a pas été possible, faute de place, d’inclure dans l’article les analyses détaillées et les données statistiques qui sont à la base du rapport. L’auteur espère que ce schéma suscitera une discussion d’ensemble couvrant tous les avantages et les inconvénients du vol supersonique et où chaque point particulier comme la sécurité, l’économie d’exploitation, le bang sonique et les conséquences…


INTERAVIA – Mars 1964 : Les constructeurs de l’avion Concorde parlent de leur projet

Il serait bien difficile d’indiquer avec précision à quelle date ont commencé en Europe les études sur le transport commercial supersonique. On peut évidemment considérer l’accord franco-anglais sur le Concorde, signé en novembre 1962, comme un point de départ mais, en fait, aussi bien en France qu’en Grande-Bretagne, les travaux préliminaires avaient débuté bien plus tôt. On trouvera dans les trois articles qui suivent quelques indications sur les conceptions qui ont été à l’origine des spécifications retenues pour le Concorde. Les deux articles présentés sous les signatures respectives de M. Paul Satre et du Dr. A. E. Russell sont en…


INTERAVIA – Mars 1964 : Géométrie variable ou non

En dépit de sa complexité, la formule a de chauds partisans. Parmi les nombreux projets de courriers supersoniques qui ont pris forme ces dernières années dans les bureaux d’études de l’industrie aéronautique, il existe quelques modèles ayant une voilure à géométrie variable. Grâce à cette formule, les constructeurs intéressés pensent pouvoir adapter l’appareil de façon optimale aux différentes conditions d’écoulement dans les phases de vol subsonique et supersonique. La conception aérodynamique d’un tel appareil doit en effet répondre aussi bien aux exigences du vol en croisière entre Mach 2 et Mach 3 qu’à celles du vol à vitesse réduite, notamment…


INTERAVIA – Mars 1964 : Les trois projets en compétition Boeing, Lockheed ou North American

Le nombre de constructeurs en lice pour la réalisation du courrier supersonique américain a bien diminué. Avant l’intervention de la FAA, il existait aux Etats-Unis des douzaines de projets étudiés en partie par la NASA (projets SCAT) et en partie par l’industrie, alors que depuis la fin de l’année passée il n’en reste plus que trois. La compétition bat maintenant son plein entre Boeing, Lockheed et North American Aviation pour la cellule et entre Curtiss Wright, General Electric et Pratt & Whitney pour le réacteur. Au mois de janvier, la FAA a publié certains détails techniques en précisant toutefois que…


INTERAVIA – Mars 1964 : Washington dirige le programme du supersonique américain

Le Président Kennedy – Lettre au Congrès du 14 juin 1963. Notre objectif est de construire un appareil qui soit rentable du point de vue commercial tout en possédant des performances supérieures. Il faudra pour cela déterminer rapidement si le prix de revient et les caractéristiques de l’avion prévu lui permettent de trouver un marché Et si, à un stade quelconque des travaux, il apparaît que l’avion n’est pas valable du point de vue économique, ou si la participation financière de l’industrie au projet n’est pas suffisante, nous devrons être prêts à arrêter le programme de l’avion supersonique, à en…


INTERAVIA – Mars 1964 : Les compagnies aériennes face à un nouveau changement

Trois nations du bloc occidental sont en train d’investir une somme totale de un milliard cinq cent millions de dollars dans la réalisation de deux types d’avions de transport supersonique. L’avion franco-anglais “Concorde” entre pour un tiers dans cette somme ; il coûtera environ 10 à 15 millions de dollars l’unité aux compagnies tandis qu’un chiffre de 20 à 30 millions de dollars par exemplaire a été avancé pour le transport supersonique américain. Heureusement pour les exploitants, le moment où ces avions seront prêts à entrer en service est suffisamment lointain pour leur permettre de rassembler une partie au moins des…


Air & Cosmos – 12 Mars 1964 – La propulsion pour le vol supersonique

Extraits de la conférence faite par le Dr HOOKER, directeur technique de Bristol Siddeley Engines Ltd, et Michel GARNIER, directeur technique de la SNECMA Choix du cycle moteur Le choix, pour le Concorde, d’un moteur dérivé du réacteur Olympus destiné au TSR 2 provient du fait que quatre moteurs Olympus développent la poussée désirée, et que les spécifications aérodynamiques de l’Olympus sont proches des spécifications optimales attendues des moteurs nécessaires. Le choix du cycle moteur optimal pour un avion de transport supersonique exige un compromis dans une large gamme d’impératifs de vol : on demande une haute poussée pour le…


Aviation Magazine – 15 Mars 1964 – Les USA face à Concorde : Projets Américains

Article de Jean PICKEN Nous avons émis de graves réserves sur le concept de l’ATS, nous les maintenons. Ne voulant pas jouer les Cassandre, nous ne reviendrons pas sur ce sujet et prenons philosophiquement les choses. Quoi qu’on dise, quoi que l’on fasse, on ne peut pas lutter contre le moteur le plus puissant de l’humanité : la mode. Vive le supersonique, puisqu’il en est ainsi ! La grande presse s’est fait l’écho de beaucoup de controverse et de critiques contre l’ATS franco+anglais. Il a été avancé, que les propulseurs de « Concorde“ se révèleraient en tout état de cause insuffisants….


Air & Cosmos – 10 Février 1964 : Concorde s’ébauche

Extraits de la conférence faite par Sir George EDWARDS, Président de la BAC Les performances profils en vol Comme les avions subsoniques, le Concorde dispose d’un large choix de techniques de montée, mais celles-ci se ramènent toutes en fait à un compromis entre les exigences de consommation minimale de carburant et le minimum d’intensité du bang sonique. Pour obtenir le minimum de consommation de carburant, il faudrait que l’avion monte à Mach 0.3 en partant du niveau de la mer, atteigne Mach 0.6 à 5000 ft (1500 m) puis accélère jusqu’à Mach 1.2 à 35.000 ft (11.000 m) et poursuive…


INTERAVIA – Février 1964 : Un “Briefing” sur le transport supersonique

Dans le numéro 12/1963, les lecteurs d’Interavia ont pu trouver un premier compte-rendu du congrès de l’IFALPA. Au cours de ces dernières semaines la question de l’avion de transport supersonique américain a fait un pas avec la soumission à la FAA d’avant-projets pour la cellule et les moteurs. Comme cet appareil constitue le sujet principal des discussions dans les milieux de l’aviation commerciale à Washington, nous avons pensé que la publication d’un compte-rendu détaillé du congrès par un des délégués ne serait pas superflue. La Fédération Internationale des Associations de Pilotes de Lignes (IFALPA) a tenu un congrès de trois…