Aerobuzz – 16 Octobre 2018 – Article de Gil ROY

Au moment où il annonce le premier vol de l’AS2, son avion d’affaires supersonique de 12 places en 2023, Aerion évoque un bizjet plus grand et surtout un avion de ligne supersonique.

Aerion voit au-delà de son triréacteur supersonique AS2… © Aerion

Pour l’instant et depuis des années, Aerion n’existe qu’à travers les annonces qu’il fait à l’occasion des éditions successives des salons de l’aviation d’affaires aux USA et en Europe. Les porteurs du projet ont réussi ces derniers mois à embarquer dans leur projet de grands industriels, à commencer par Lockheed Martin pour la cellule et General Electric pour la motorisation. Au salon NBAA 2018 qui se tient du 16 au 18 octobre 2018 à Orlando, ils ont annoncé que le cockpit de l’AS2 serait pris en charge par Honeywell sur une base de « Primus Epic”.

General Electric est convaincu du potentiel du moteur ”CFM56″ pour équiper le futur supersonique « Aerion AS2”. © GE

A Orlando, Aerion a précisé son calendrier. Le jet supersonique de 12 places doit voler en 2023 et être certifié en 2025. Dans cette perspective, le design sera arrêté en juin 2020 de manière à débuter l’assemblage du prototype dans la foulée. Ce jet d’affaires est désormais présenté comme le point de départ d’une gamme d’avions plus grands et plus rapides, aussi bien destinés à l’aviation d’affaires, qu’à l’aviation commerciale.
Cela signifie que ces avions, à commencer par l’AS2, devront répondre aux critères de bruit de la nouvelle norme de bruit (Stage 5 aux USA ou Chapitre 14 ailleurs) applicable aux avions certifiés après 2020. Après avoir abandonné, il y a huit ans, l’idée de développer une motorisation à partir du JT8D de Pratt & Whitney et avoir fait le choix, tout récemment, du corps haute pression du CFM56 de GE, Tom Vice, le PDG d’Aerion est convaincu que c’est jouable.