ARTICLE LA DEPECHE 25 NOVEMBRE 2017

Samedi 25 novembre, Cap Avenir Concorde fêtera, avec les visiteurs de son petit espace mémoire, les 40 ans du premier vol commercial du supersonique entre Paris et New-York (qui s’était déroulé le 22 novembre 1977). Pour l’occasion, le site sera ouvert de 9 heures à 17h30, les bénévoles y évoqueront la machine et les hommes à travers des panneaux d’exposition, des pièces de l’avion et, pour la séquence émotion, la diffusion du dernier vol du Concorde Fox Charlie le 27 juin 2003.

« Le Paris/New-York a eu lieu 18 mois après le premier Paris-Dakar-Rio. Il a fallu un gros bras de fer avec les autorités américaines pour obtenir le droit d’atterrir », raconte Louis Paulus qui veut rendre hommage aux ingénieurs du mythique avion.

Virage à 180° au-dessus de Manhattan

«Les gars de l’Aérospatiale avaient trouvé une parade aux problèmes de nuisance sonores. Pour éviter de passer au-dessus de Manhattan à basse altitude, le Concorde effectuait un virage à 180°. J’imagine quelle sensation ce devait être pour les passagers à bord ! », raconte le président l’œil rivé sur un vérin de sensation artificiel en cours de nettoyage.

Cette pièce, placée sous le siège du pilote, facilitait l’action des manettes du supersonique, elle est exposée comme de nombreuses autres dans le hangar de l’association. «Pour moi, le Concorde c’est une des plus belles pages de l’aéronautique. Les nouvelles générations doivent savoir que leurs aînés ont réalisé des prouesses extraordinaires à une époque où le compas, la règle et le stylo prévalaient sur les logiciels. Concorde, c’était un pari fou, il ne faut pas l’oublier. Quand le Concorde s’est arrêté, pour la première fois dans l’histoire de l’aéronautique, nous sommes revenus en arrière…

Aujourd’hui il faut 8 heures pour faire un Paris/New-York », souligne Louis Paulus.

                                                                                     EMMANUELLE REY