Informations générales :

Le 3 novembre : Premier essai en vol sur Vulcan du réacteur Olympus 596 B adapté à Mach 2.
Le 6 novembre : Concorde vole à Mach 1,3 avec Trubshaw à bord.
Le 8-10 novembre : Première évaluation de Concorde par les Compagnies Aériennes.
Le 12 novembre : Concorde effectue son premier atterrissage de nuit.
Le 21 novembre : Concorde vole à Mach 1,41.
Le 21 novembre : 116 heures 15 minutes de vol, dont 11 heures 42 minutes en supersonique.

Les visites effectuées à Toulouse :

Le 16 octobre, à l’issue du Congrès International des Relations Publiques qui s’est tenu à Toulouse, une centaine de participants ont visité les installations Sud-Aviation de Saint Martin et notamment le prototype Concorde.
Le 21 octobre, Son Excellence Sir Cristopher Soames, Ambassadeur de Grande-Bretagne en France Mr Butler, Consul Général à Bordeaux ainsi que des représentants de British Aircraft Corporation, ont participé à cette visite à laquelle s’était joint Mr Wilcox, Lord Maire de Bristol.
Le 30 octobre, Mr Mueller “Associated Administrateur for Manned Space Flight” de la NASA.
Le 5 novembre, Mr John Foster, “Director Development Research and Engineering of the Departement of Defense” des Etats-Unis. Le Général Walter, Attaché Militaire à l’Ambassade américaine et Messieurs les Ingénieurs Généraux Arnaud et Mesnet ont accompagné notre hôte.
Le 6 novembre, à l’occasion de l’inauguration de l’Ecole Nationale Supérieure Aéronautique et de l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile, Mr Ziegler et Mr Giusta ont accueilli Mr Debré, Ministre de la Défense et Mr Mondon, Ministre des Transports.

Concorde aux mains des Pilotes de Ligne

Du 8 au 11 novembre, s’est déroulée à Toulouse la phase préliminaire à l’évaluation de Concorde 001 par les Compagnies Aériennes. Le but de cette évaluation était de prouver que déjà à ce stade d’essais l’appareil répond aux exigences des pilotes de ligne. L’accent était porté sur le maniement en vol et au sol de l’avion.
Etaient représentés :
Pour Pan Am : Paul Roitsch, Chef Pilote Instructeur et John Anderson, Mécanicien Navigant.
Pour BOAC : Jimmy Andrew, Directeur de la mise au point en vol et John Lidiard, Mécanicien Navigant.
Pour TWA : Vernob Laursen, Directeur des Services d’Entraînement des Pilotes et Eugène Manning Directeur des Services des Mécaniciens Navigants.
Pour Air France : Maurice Bernard, Inspecteur Principal du Personnel Navigant et Martial Detienne Mécanicien Navigant.

Le programme d’évaluation a été le suivant :

Exposé aux équipages sur la situation des essais en vol, sur les caractéristiques de vol et sur le profil de vol prévu pour cette démonstration. Chaque équipage a également suivi un briefing d’environ deux heures dans le cockpit et deux séances de simulateur de vol. Pour les vols proprement dits qui ont eu lieu les 8 et 10 novembre, les équipages étaient ainsi composés :
– Premier pilote : Pilote de Ligne
– Deuxième pilote, Commandant de bord : Pilote d’essais de Sud Aviation
– Mécanicien navigant : Mécanicien navigant de Sud Aviation
– Quatrième homme : Mécanicien navigant de la Compagnie
– Au poste d’ingénieur : Deux ingénieurs navigants de Sud Aviation
Chaque pilote a atteint la vitesse de Mach 1,2 (1300 km/h) à 43.000 pieds d’altitude (13.000 mètres) A cette vitesse, il a simulé une panne complète d’un réacteur avant de continuer les essais subsoniques à 30.000 pieds pour terminer par quatre approches dont un “touch and go” avec simulation de panne moteur à la remise des gaz.
A l’issue de ces vols, les pilotes ont fait la déclaration suivante :
– Dans les conditions de vols explorées, l’avion s’est montré agréable et facile à piloter.
– Il n’impose pas une charge excessive au pilote, même dans les cas de panne.
– L’entraînement des pilotes dans Les compagnies ne devraient poser aucun problème.
A la question ci-après :
Quel problème avez-vous rencontré pendant votre entraînement
Mr Anrew de la BOAC a répondu avec humour bien britannique :
Je n’ai jamais eu ma tasse de thé à Mach 1,2
Mr Roitsch de la Pan Am a conclu
Nous n’avons eu aucun problème.
Mr Laursen qui pour la première fois passait le mur du son à donné ses impressions :
Je n’ai eu aucune sensation en franchissant le mur du son, seule la lecture des instruments permet de s’en rendre compte.
En conclusion, c’est donc un important pas en avant qui vient d’être fait et les Sociétés Sud Aviation et British Aircraft Corporation ont pu constater que l’opinion des pilotes des Compagnies Clientes confirme le jugement de leurs propres pilotes.
Le prochain rendez-vous avec ces pilotes de lignes est fixé au début de l’année prochaine pour évaluer Concorde à Mach 2.